Un léger sourire flottait sur les lèvres de Vikenti. La rentrée ! Enfin ! Toute la période de préparation qui l’avait précédée avait certes été agréable – il avait ainsi pu faire connaissance avec les professeurs, qu’il appréciait, et aussi, bien que de moindre manière, avec l’administration des autres établissements – mais il attendait impatiemment le début de cette année. Les derniers arrivants franchissaient le portail alors que l’heure se rapprochait peu à peu des onze heures indiquées. Faisant un léger signe à ses collègues, il se dirigea face aux quinze élèves de l’établissement, désormais tous installés sur les chaises disposées pour l’occasion. Il se racla la gorge et se lança.
Bonjour à tous et à toutes. Je suis Vikenti Sialev, votre principal pour l’année à venir – et les suivantes aussi, peut-être ? Nous verrons bien. Vous êtes donc ici à University of Club pour une année qui, je l’espère, sera pleine de joies. J’espère que vous avez fait un bon trajet depuis vos destinations d’origine, et pas d’inquiétude ; je ne compte pas vous retenir longtemps, vous pourrez donc bientôt aller vous reposer. Vous avez été répartis dans trois classes différentes ; Andrew Kay, Rosa Montes, Arwa Siyal, Kathryn et Lex Walker, vous êtes en Messidor avec Emilia Nikos. Lenwë Galathil, Naoki Hara, Styr Leonsson, Erika Nakai et Aija Tianien, vous êtes les élèves de Rin Natsiku, dans la classe de Thermidor. Ren Azakiri, Aria Kébreau, Adèle Mwana, Elwin Redbay et Teija Tianien, vous êtes avec Vitaly Matveyev en Fructidor. Vos dortoirs sont dans les tours à l’extérieur, des chambres vous ont été assignées, je pense que vous saurez trouver la bonne vous-mêmes. D’ailleurs, nous y avons déjà amené vos affaires de cours. Donc, à moins que quelqu’un ait une question à poser immédiatement, vous pouvez rejoindre vos chambres et vous installer pour vous remettre de votre trajet. N’oubliez pas de venir manger à midi et demie, et bonne installation !
Vikenti se doutait qu’il n’y aurait pas de questions. Les élèves étaient majoritairement fatigués, provenant tous de lieux assez éloignés, et de toute façon les élèves bavards le premier jour étaient rares. Et Vikenti avait raison.